✍🏻 par Fabien.

« Qu’est-ce qu’une femme libre ?
 
L’idée commune veut que la contraception libère la femme. Que maîtriser sa fécondité libère la femme. De quoi ? Des inconvénients liés à sa spécificité biologique et charnelle (l’incertitude de sa fécondité, ses cycles, une grossesse inattendue…)
 
Si la contraception s’émancipe de cette féminité fondée sur sa spécificité biologique et la forme d’esclavage qu’elle représenterait, c’est donc pour déployer une autre féminité.
Pas le féminin charnel mais le « genre féminin », c’est-à-dire l’ensemble des représentations culturelles et sociales associées au fait d’être une femme : le charme, la douceur, la sensualité… Ces qualités qui peuvent enfin s’exprimer sans le poids de la fertilité et de la maternité !
 
Mais cela ne suffit pas !
 
Si la première génération de féministes cherchait à s’affranchir du patriarcat et de l’injonction de la femme-mère (et au foyer de préférence), la deuxième génération refuse également la dictature de cette nouvelle représentation à laquelle il faudrait se conformer :celle de la femme libérée et toujours disponible sexuellement grâce à la contraception. Une femme comme un homme donc, au désir omniprésent et non cyclique.
 
L’enjeu, en fait, est de se libérer de tout modèle asservissant. Se libérer de toute représentation sociale pour n’être que moi, mais pleinement moi. Business woman sans enfant ou mère de famille nombreuse.
 
Cette liberté intérieure, seule, permet de renouer avec son identité, dont le corps fait partie intégrante.
Non pas en adoptant une posture de retour à la nature pour elle-même, comme si le propre de l’homme n’était pas, sans cesse, de chercher à dompter et dépasser sa nature !

Mais en comprenant que « maîtriser » n’est pas « asservir ». Le véritable sportif ne vise pas l’excellence, ni ne l’atteint, en usant de subterfuge technique ou chimique. Mais à force d’entraînement, il parvient à « maîtriser » son corps au sens où il apprend à le discipliner et le sublimer.
 
N’est-ce pas cette liberté et cette excellence que la féministe de 2021 devrait viser ? »

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