« Viol ou voile, voile ou string, les femmes sont otages entre l’enclume d’une tradition esclavagiste et le marteau d’une modernité porno-marchande. »
Antoinette Fouque, « Il y a deux sexes »

Psychanalyste, essayiste et femme politique, Antoinette Fouque fut surtout militante féministe et figure historique du Mouvement de Libération des Femmes (MLF) à la fin des années 60. Elle est citée par Marianne Durano comme la chef de file d’un féminisme incarné, qui revendiquait la force et la singularité du pouvoir féminin face à l’indifférenciation des sexes.
Si ses mots sont forts, ils ont le mérite de montrer toute l’ambivalence d’une quête de liberté féminine qui risque de quitter sans cesse une domination pour une autre : hier le patriarcat, aujourd’hui l’hypersexualisation… Antoinette Fouque voulut quant à elle explorer une voie alternative, celle d’un pouvoir proprement féminin et fondé sur une compétence notoire et irremplaçable : la capacité à transmettre la vie.