Il est si difficile d’être simple. De ne se contenter que de l’essentiel. De ne pas s’encombrer matériellement, mentalement ou physiquement.
Il est si difficile de prendre les choses simplement comme elles viennent. Sans construire de schéma mental élaboré ni mettre nos émotions en filigrane.
Il est si difficile de savoir rester simplement soi. Sans pencher dans un courant, un « on dit » ou une peur du jugement.
Il est si difficile de discerner pour trouver l’exacte et simple vérité des choses.
Il faut sans cesse prétendre et faire semblant. Il faut se vendre et s’optimiser. S’adapter et faire avec. Se renseigner et faire des choix. S’informer. Se méfier. Douter. Et toujours avancer.
Mais… et si le bonheur était juste là ? Dans ce que nous avons déjà et ce que nous sommes… tout simplement ?
En ce mois de décembre, qui peut être si propre au consumérisme, aux décorations recherchées et aux recettes de cuisine pointues, nous ressentons une forte envie de simplicité. Et nous vient alors la réflexion de Romain Duris dans l’Auberge espagnole …
« Je ne sais pas pourquoi, d’une façon générale, le monde est devenu un tel bordel. Je ne sais pas si c’était obligatoire que le monde devienne ça : tout est compliqué, mal foutu, pas rangé. Avant, il y avait des champs avec des vaches, des poules : tout était beaucoup plus simple, j’imagine. Avant on avait un rapport direct aux choses. Dans le monde de Martine, on avait des animaux, on bouffait ce qu’on faisait pousser, on se construisait ses vêtements, sa maison. A la ferme, la vie était simple pour Martine. Des fois, je me demande pourquoi on a quitté le monde de Martine. »
Alors comment faire pour être simple ?
En bousculant un tant soit peu nos habitudes et nos certitudes ? En nous posant la question de ce qui est essentiel ? En commençant par déposer sur le bord du chemin ce qui encombre, ce qui accable, ce qui pèse ?
« La simplicité est la sophistication suprême » écrivait Léonard de Vinci.
Alors, nous vous souhaitons un mois de décembre parfaitement simple.
