Oui, l’argent achète.

« Money, money, money
Must be funny
In the rich man’s world » dit la chanson.

Mais on aurait pu l’écrire autrement.

Notre rapport à l’argent n’est pas lié à un montant sur notre compte en banque mais à un inextricable mélange d’héritage, d’histoire personnelle et de confiance.

89 % d’entre vous êtes d’ailleurs d’accord pour dire que nos émotions nous dirigent dans notre rapport à l’argent. Que l’on soit l’héritière de parents ultra économes, issue d’une famille désinvolte, que nous ayons besoin de tout claquer ou, au contraire, de tout thésauriser. L’argent parle. Il dit toujours quelque chose, même lorsque nous ne le voulons pas. Peut-être même encore plus lorsque nous le taisons.

Lorsque nous adoptons un air détaché, que nous disons « non, l’argent n’a pas d’importance », cela ne signifie-t-il pas autant que lorsque nous en parlons ? Et cette fausse liberté que nous nous octroyons n’est-elle pas justement prise à quelqu’un d’autre ? Non, nous ne parlons pas d’argent mais il faudra bien que quelqu’un le fasse un jour. La personne avec qui nous vivons ou nos enfants… nos héritiers un jour. Et là, l’argent dira quelque chose de nous que n’aurions pas voulu.

« Money, money, money
Must be funny
In the rich man’s world » dit la chanson.

Mais on aurait pu l’écrire autrement. Car il semblerait que là où l’argent est le plus funny, au final, c’est surtout lorsqu’il n’est pas tabou. Lorsqu’il s’exprime clairement. Quels besoins ? Que acheter ? Quelle organisation entre nous ? Quelles économies ? Quel budget ? Quel bon moment pour en parler ? Comment transmettre ?

Pour que l’argent ne prenne plus toute la place, même dans le silence, il semblerait qu’il faille justement en parler. Le dissoudre dans des intentions claires et assumer ce qu’il représente. Un investissement familial, l’achat d’une insouciance, le bonheur futur de nos enfants, des voyages et des plaisirs au quotidien.

Oui l’argent achète. Un peu de bonheur, un peu de liberté, un peu de vacances ou de beauté.

« Money, money, money
Must be funny
In the talkers’ world »

Mélie Clement

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