À mes sœurs de galère,
Le chemin vers la maternité est de ceux, incertains, où il ne suffit pas de vouloir pour pouvoir. Pour certaines, c’est une voie ultra-rapide, presque trop brutale. Et pour une femme sur dix, c’est au contraire péniblement long et difficile. Mais la longueur du chemin a-t-elle jamais eu à voir avec sa beauté ? Il nous appartient, à chacune, de paver le nôtre de fleurs et de lumière.
C’est à vous que s’adressent ces mots. Vous qui, mois après mois, année après année, cachez vos larmes, vos peurs et les bleus de vos injections derrière de grands sourires face aux annonces de grossesse. Je vous vois. Et c’est à vous que j’adresse les félicitations, les élans d’affection, et les délicates attentions habituellement réservées aux femmes enceintes. Bravo pour ces traitements de guerrières encaissés courageusement, souvent silencieusement – le tabou de l’infertilité a la dent dure – pour votre patience, votre résilience chaque mois. Bravo de vous relever chaque fois.
Vous ne faites rien de moins bien que celles qui portent la vie dans leur ventre : vous la portez déjà dans votre cœur. Votre maternité a déjà commencé, depuis le jour où vous l’avez rêvée.
Je n’ai pas de secret de grand-mère ni de recette miracle. Mais je peux vous promettre que l’apaisement viendra. Un jour prochain. Sous une forme ou une autre. Prenez soin de vous 💛
✍🏻 @un_cadeau_mal_emballe
Laura, à mes sœurs de galère
