
La charge mentale… Voilà une expression dont nous entendons énormément parler.
Nul besoin de rappeler que les femmes font encore beaucoup plus que les hommes. Combien de mères travaillent moins pour assurer le quotidien avec les enfants, l’école, les courses, le médecin ? Notre histoire patriarcale explique beaucoup et l’inégalité des salaires pousse plus facilement une femme à sacrifier son travail. Toute cette charge mentale leur incombant est parfaitement injuste et il est grand temps d’évoluer sur la répartition des tâches, la rémunération et la parité.
Ça, c’est dit.
Cependant, précisément en parlant de justice, il semble qu’il y ait de grands oubliés de la charge mentale… les hommes !
Oui, les femmes ont majoritairement la responsabilité de la vie domestique. Oui, elles sacrifient plus facilement leur carrière. Mais, non, les hommes ne sont pas (toujours) des êtres inconséquents. Ils ont leur part et… leur charge mentale !
Dans notre quête féministe plus ardente de jour en jour, il nous arrive de nous plaindre contre ces hommes (souvent le nôtre) qui n’ont pas compris qu’à 13h55, il serait peut-être temps de remplir le ventre de tous ces moineaux excités qui leur tournent autour. Ok, 13h55, c’est tard. Mais s’ils étaient pris par autre chose ?
Reconnaissons que certaines tâches sont très souvent jouées en priorité par les hommes : changer l’ampoule du plafonnier, déclarer les impôts, cuisiner, gérer les finances, emmener les enfants le matin… Dans l’intimité de nos discussions, nombreuses sont également les femmes qui avouent ne pas se plaindre de cette répartition : « je m’occupe de ça, mais il gère le reste ».
Dans ce désir d’équité toujours plus présent, où est notre subjectivité quant à l’équilibre au sein de notre famille ?
Est-ce une honte de s’avouer satisfaite ?
Et si la charge mentale relevait surtout d’un commerce intime ?
Et si nous nous étions faites prendre au piège par des mouvements tout à fait justifiés mais qui, finalement, nous dépassent au quotidien ?
Ce qui semble absolument certain, c’est que reconnaître la charge mentale des hommes ne discréditera aucunement la nôtre, car quand on parle et qu’on remercie, c’est déjà plus facile non ?