De loyauté familiale.

La loyauté comme « fidélité inconditionnelle à respecter les règles d’une famille ».

Une fidélité au delà de tout, même de soi. De ses envies, de ses besoins ou de son conjoint.

Ces loyautés sont multiples : la semaine familiale, le week-end estival entre cousins, la place particulière donnée à untel, les maisons de famille, une certaine relation à sa mère, une obéissance irraisonnée au père.

Lénaïg @lenaig.steffens.psy explique qu’il faut différencier la tradition, qui ne fait pas de mal, de la loyauté, qui blesse. Quand elle est inconditionnelle, incohérente et écrasante. Quand elle ne laisse pas entrer l’autre et sa culture familiale propre. Quand elle ôte toute liberté.

Quand le premier week-end d’août doit invariablement être passé dans cette maison familiale là. Parce que c’est comme ça et puis voilà. Il n’y a pas à discuter.

Quand le mari redevient le petit enfant de ses parents, oubliant sa femme et sa propre descendance.

Quand la mère s’insurge, blessée par son histoire. Inlassablement répétée. Chaque été.

Quand les vacances estivales ne retrouvent pas seulement le goût du soleil brûlant et de l’iode au coin des lèvres. Mais aussi du chagrin et des blessures d’enfance.

Alors il faut savoir transformer la loyauté en tradition. En « héritage immatériel constitutif d’une communauté humaine ». Choisir ce que l’on transmet et ce que l’on respecte.

Donner le goût de la tarte aux pommes de grand-mère et des cabanes éternelles au fond du jardin. Devenir les gardiens du temple culturel familial fait de framboises ramassées et de grandes balades à marée basse.

Une transmission simple. Mouvante. Respectueuse. Mais surtout libre.

Parce que, finalement, on irait bien à ce fameux premier week-end d’août.

Non par loyauté imposée.
Mais par tradition choisie.

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