Claire, l’alimentation, mon corps & moi

Gourmande, je voue une passion à la cuisine !
Sucré, salé, je prends plaisir à cuisiner et à tester de nouvelles recettes au quotidien ! Plaisir des papilles mais aussi des yeux, j’aime composer et manger de jolis plats !

Derrière ces jolies photos, se cache une réalité une différente. Mon rapport à l’alimentation a été quelques peu chahuté ces dernières années. Mon rapport au corps est rentré dans l’équation et a bousculé l’équilibre qui régnait jusque là.

Pour retracer mon parcours, j’ai grandi avec l’habitude de cuisiner, de manger des plats faits maison. Les repas étaient des moments privilégiés, de partage et d’échange en semaine, de convivialité le WE. Le plaisir et la gourmandise étaient présents. Sortir au restaurant a toujours été une fête ! Je ne me posais pas de questions. Il n’y avait pas de restrictions, pas d’aliments interdits, jamais une remarque sur le lien entre poids et alimentation. Mes parents m’ont transmis naturellement une relation saine à l’alimentation.

Étudiante, c’est à moi de prendre en main mon alimentation. Quelques mois où je mange un peu n’importe quoi puis se profile mon mariage. Je veux rentrer dans ma jolie robe. Le sport et l’alimentation prennent une nouvelle place pour moi. Sans m’en apercevoir, je fais un lien entre alimentation, sport et poids. Influencée par les réseaux, je bannis sans m’en rendre compte, certains aliments. Je fais du sport pour compenser. Diplôme universitaire, lectures, j’aiguise mes connaissances en nutrition. Et très vite, je fonds. De mes 50kg, je descends à 45 puis 42. Pendant plusieurs années, ma silhouette et cet équilibre me conviennent. Je veux être « fit ». Persuadée de bien manger, je mange beaucoup de légumes, évite les aliments caloriques qui ne me font pas plaisir, prépare tout maison. Je banalise une approche restrictive de l’alimentation.

Le désir d’enfant et mes premiers pas en PMA arrivent. Le sentiment d’injustice aussi ! Je suis persuadée de manger « parfaitement », d’être en excellente santé et j’ai besoin d’aide pour tomber enceinte alors que d’autres personnes ayant une hygiène de vie déplorable n’ont aucun problème. Je crois qu’au fond, j’en veux un peu à mon corps. Avec le temps, des conduites étranges s’installent. Pulsions, obsessions pour la nourriture, je ne comprends pas, moi qui pense si bien faire. Cette certitude, validée par le flot d’informations que je trouve sur les réseaux sociaux, commence à m’interroger.

7 transferts d’embryons plus tard, je tombe enceinte après l’adoption d’un nouveau régime alimentaire très spécifique, notamment plus riche en graisses. A l’arrivée de Martin, j’ai conscience que mon rapport à l’alimentation et à mon corps n’est pas idéal, mon obsession pour la nourriture me pèse.


Je commence à me renseigner, je prends conscience que j’ai assujetti mon corps à un régime assez drastique entraînant la mise en place du mode survie de mon cerveau archaïque dont Résultent obsessions et pulsions. La prise de conscience est la première étape, la seconde est de reprogrammer mon cerveau. Cela ne peut se faire qu’avec un apport alimentaire important, un regard bienveillant sur mon corps et de la rigueur. Je sens un mieux, mais mon rapport au corps n’est pas apaisé. Je me sens souvent « grosse » ou « grasse ». Le chemin est encore long.

Pendant des années, j’ai vécu avec la croyance d’avoir un état de santé exemplaire, renforcée par mes connaissances pointues en nutrition. J’ai malgré moi, dessiné les contours d’un rapport contrarié à l’alimentation et à mon corps. Grâce à un coaching et à la lecture des ouvrages de Sophie Deram, j’ai ouvert une nouvelle voie. Je prends conscience qu’un chemin de paix guidé par l’équilibre est possible, il sera encore long.

Ce chemin est important pour moi, il est hors de question que je transmette ce trouble à Martin. Je veux que l’alimentation soit pour lui une source de plaisir et non de stress. Qu’elle soit intuitive, que son rapport au corps soit sain. J’ai cette responsabilité, les paroles négatives sur mon corps qui m’échappent régulièrement pourraient être délétères pour lui.

Je le sais. Tout reste à faire.

Claire @lesideesclaire

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