« J’ai beau avoir fait le tour du monde, m’être dépassée, avoir mangé des choses que jamais plus je ne mangerai, quand mes enfants sont arrivés, je n’ai jamais vécu de telles découvertes, une telle intensité de vie et … de galères »

pour les héroïnes de la vraie vie
« J’ai beau avoir fait le tour du monde, m’être dépassée, avoir mangé des choses que jamais plus je ne mangerai, quand mes enfants sont arrivés, je n’ai jamais vécu de telles découvertes, une telle intensité de vie et … de galères »
Cette réflexion vient aussi réveiller mon rapport à l’argent, les souvenirs de ma mère qui surveillait de très loin le portefeuille…
Pendant des années, j’ai vécu avec la croyance d’avoir un état de santé exemplaire, renforcée par mes connaissances pointues en nutrition. J’ai malgré moi, dessiné les contours d’un rapport contrarié à l’alimentation et à mon corps.
Notre relation à l’alimentation constitue aussi une partie, une dynamique de notre personnalité. Elle vient nous donner quelques signaux.
Quand on me demande si on doit forcer un enfant à manger, et imaginer, par conséquent des repas agités, conflictuels et dénués de tout plaisir partagé, je réponds toujours que ça n’en vaut pas la peine.
La cuisine, mais bien au-delà, le fait de se nourrir, de manger, ne peut exister sans l’histoire que l’aliment ou le plat transporte avec lui
N’y a-t-il pas d’autres enjeux autour de la nourriture ? Qu’est-ce que notre lien avec la nourriture vient révéler de nous ?
Quels sont ses bons, ses meilleurs et ses mauvais moments pour ? Quelles sont ses attentes, ses modèles ? Qu’est-ce qu’il en pense, en fait, d’avoir encore un enfant ?
On fait une déclaration d’amour, on déclare sa flamme, effectivement. Mais, malheur, on déclare aussi la guerre, on déclare même l’ouverture des hostilités. Quoiqu’il en soit, on déclare toujours la vérité. Déclarer c’est dire la vérité, donc, c’est se dire aussi.
Dans ce monde non violent, bienveillant et même souvent tolérant, une difficulté persiste, un manquement subsiste : l’écoute.